RECHERCHE par COMMUNE de la NIEVRE
POISEUX
Entouré par les communes de Saint-Aubin-les-Forges, Guérigny et Sichamps, Poiseux est situé à 3 km au sud-est de Saint-Aubin-les-Forges, la plus grande ville à proximité.
Le nom de Poiseux trouve son origine du latin "Puteolis", issu lui-même de "Puteus", signifiant "puits".
En 1555, on trouve trace - grâce à l'abbé de Marolles - du nom intermédiaire de "Poyseulx".
Le fief de Poiseux appartenait à la Châtellenie de Nevers, qui relevait de l'évèque et du château de Premery.
Situé à 209 mètres d'altitude, le village est arrosé principalement par la Nièvre de Saint-Benin et la Nièvre de Champlemy.
La Nièvre de Saint-Benin est ainsi baptisée car elle prend sa source à St-Benin des Bois ; à la hauteur du hameau de Poisson, elle reçoit - à gauche - les eaux de la Renèvre, elle-même formée des ruisseaux des Pierrots et de Martangy, prenant tous deux source sur la commune de Nolay.
Un dernier petit ruisseau, dénommé de la Fontaine aux Fées, prend sa source dans une grotte située dans les bois, au dessus de La Belouze, puis disparaît sous terre avant de réapparaître et de cheminer vers la Nièvre.
En dehors du bourg, Poiseux regroupe plusieurs hameaux : Les Champs-Martin, La Vrille, la Grosse-Forge (ou Forge), la Petite Forge, Thou (ou Thoux), Poisson, La Crotine, Vinjeux (ou Vingueux), La Loterie, Marcy, La Fontaine des Bois, Lautrion, Mauvron (ou Molveron ou Mauvront), Mornanges (ou Mornaigue), les Martinets, La Belouze (ou La Belousse), Chaillant, Germenay, Bourgelé, La Place.
L'église primitivement romane a été édifiée - comme toutes celles de la région - au XIIéme siècle, puis remaniée de façon importante à la fin de la première moitié du XIXéme.
Elle présente la particularité d'avoir un porche constitué de 3 arcades et surmonté d'un clocher carré. L'intérieur est agencé classiquement d'une nef, de deux chapelles, d'un choeur et d'une abside.
Si les chapelles et les fenêtres ogivales de la nef n'ont plus rien de roman, il subsiste de cette époque des colonnettes à châpiteaux ornées de feuilles grasses et de crosses.
En 1803, un moulin, 5 forges et un fourneau sont établis le long des cours d'eau nombreux sur le territoire de la commune, si bien qu'au Moyen-Age, l'activité de la population est beaucoup plus industrielle qu'agricole et seule la vallée de la Nièvre est cultivée, les côteaux étant couverts de forêts.
Le minerai est extrait des communes avoisinantes : Balleray, Parigny, Urzy et Varennes puis charroyé jusqu'au haut fourneau de La Belouze, tandis que le combustible provient des bois des environs.
Les fers obtenus sont ensuite travaillés avec des forges "à martinet", un dispositif composé d'une roue placée sur une poutre faisant ressort et qui, actionnée par une chute d'eau, fait mouvoir un marteau frappant sur une enclume.
Ce secteur métallurgique procure du travail à pas mal de personnes et occupe la majorité des hommes actifs...
Mais le manque de cultures vivrières locales va à plusieurs reprises créer une situation de disette, qui poussera les ouvriers à rapiner les convois qui passent sur leur territoire.
Par contre, les habitants ont presque toujours exercé un droit d'exploitation des bois alentours (notamment ceux "des Baulons et de Rouen" s'étendant sur 503 ha) pour "construire leur maison et se chauffer, avec un usage en bons pères de famille..."
En 1844, la commune possède un bureau de bienfaisance dont les ressources se composent de dons et quêtes complétés par une subvention sur fonds communaux.
Mais les "pauvres" de Poiseux bénéficient en plus d'un legs fait en 1823 à l'hospice de La Charité-sur-Loire par le baron Andras de Marcy sous la forme de divers immeubles évalués à l'époque à environ 240.000 francs, et dont les rapports étaient destinés à assurer dans cet établissement la création et l'entretien de 12 lits réservés aux pauvres de Poiseux et des hameaux de Satinges, de Treigny et de Changy "qui se présenteraient comme malades et devraient être soignés jusqu'à parfait rétablissement de leur santé."
Au final, seuls 4 lits seront autorisés par l'administration, mais cette démarche sociale mérite d'être soulignée.
Le premier instituteur, nommé le 7 fructidor de l'an IV, a pour nom Laroque ; il est logé dans l'ancien presbytère. Ce n'est qu'en 1848, que Poiseux acquière un immeuble pour y installer son école publique. En 1885-1886 l'établissement est agrandi.
La commune de Poiseux posséde deux lavoirs (au hameau des Boirats et au bourg) en propre et un troisième (au hameau des Comtes), commun avec Beaumont-la-Ferrière et Saint-Aubin-des-Forges.
La fontaine située en place publique, devant le parvis de l'église correspond à une pompe publique installée en 1878. L'accès public à l'eau est également assuré par 3 puits, creusés et installés aux frais de la commune à Marcy, et en 1868 à Mauvron et Chaillant.
Une pompe à incendie est acquise en 1863 et une remise pour l'abriter est aménagée en 1865.
Poiseux s'étend sur 30,2 km² (3020 ha).
Si en 1790, la paroisse de Poiseux appartient au canton de Guérigny (district de Nevers), au début de l'Empire, la commune est rattachée au canton de Pougues.
Aujourd'hui elle fait partie de la communauté de communes "Du Bon Pays".
La ligne de chemin de fer Clamecy-Nevers desservait la commune, jusqu'au début du XXéme siècle ; sa gare attestait en 1908, 8741 voyageurs montés à Poiseux.
Aujourd'hui, le trafic ne représente que quelques trains de marchandises par semaine.
Plusieurs passages à niveau persistent, ainsi qu'une ancienne maison de garde-barrière dans le bas de Mauvron.
En 2014, elle comptait 341 habitants (en augmentation de 2,1 % par rapport à 2009), avec une densité de 11,3 habitants par km², soit une nette hausse (12,5 %) par rapport à 1999.
1793 |
1800 |
1806 |
1821 |
1831 |
1836 |
1841 |
1846 |
1851 |
627 |
578 |
546 |
698 |
803 |
884 |
918 |
943 |
952 |
1856 |
1861 |
1866 |
1872 |
1876 |
1881 |
1886 |
1891 |
1896 |
919 |
913 |
847 |
812 |
792 |
729 |
749 |
698 |
696 |
1901 |
1906 |
1911 |
1921 |
1926 |
1931 |
1936 |
1946 |
1954 |
590 |
601 |
536 |
505 |
476 |
469 |
410 |
419 |
390 |
1962 |
1968 |
1975 |
1982 |
1990 |
1999 |
2008 |
2013 |
2014 |
416 |
349 |
343 |
340 |
324 |
304 |
335 |
340 |
341 |
(Sources : Ldh/EHESS, Cassini jusqu'en 1999 - Insee à partir de 2006)
Bibliographie :
Canton de Pougues - monographies nivernaises - Alfred Massé - Ropiteau Editeur - 1912
(pages 393 à 430).
Article rédigé par Paul de Haut.
- SITECOM.BIZ
Création évolution, référencement de sites Internet
Promotion d'entreprises sur Internet
Valotte
06 23 56 97 13
- MUSEE de la RESISTANCE
Le musée virtuel de la Résistance, et l'exposition itinérante de Rémi Nivière.
- FRANCE-IMMO-EXPRESS
La plus grande offre d'annonces immobilières sur la Nièvre !
- L'IMMOBILIER ECOLOGIQUE
Le premier portail d'annonces immobilières écologiques pour choisir un habitat sain, économe en énergie et respectueux de l'environnement !
Sélection d'annonces triées selon 23 critères qui permettent d'évaluer à la fois leur caractère de salubrité, les dispositifs mis en place pour économiser l'énergie ou récupérer l'eau et minimiser son impact sur l'environnement... |